Résumé de l'Analyse Marché Blé Tendre
Les cours du blé sur Chicago chutent la semaine passée dans le sillage d’une hausse des estimations de production des bassins de production de blé. Ainsi les bonnes conditions climatiques au Canada, en Australie avec la Nina (bonnes précipitations) mais surtout sur le bassin Mer Noire permettent de voir les estimations de production rehaussées.
Sur le bassin Mer Noire, les analystes russes revoient chaque semaine leur production à la hausse. Ainsi, l’analyste Ikar estimait la production russe à 78 Mt il y trois semaines, et table maintenant son estimation à 81 Mt. En cause, le chiffre des surfaces emblavées ont été augmentées par le ministère et les meilleurs conditions climatiques sur les régions centrales, et du Nord (Altaï, Volga) ont permis d’enregistrer de meilleurs rendements qu’attendus. Le ministère publie d’ailleurs que sur seulement la moitié des surfaces moissonnées, 53,4 Mt sont déjà récoltées. Il prévoit également des exportations sur la prochaine campagne proches des 37 Mt, soit le deuxième record historique. Leur exportations sont d’ailleurs bien parties alors que le GASC contractualise chaque semaine du blé russe et ukrainien, avec notamment 295 000 tonnes de blé russe et 115 000 tonnes de blé ukrainien contractualisées mercredi dernier.
A l’inverse, sur le marché européen, la production est revue à la baisse au fur et à mesure que la moisson se termine. Après une baisse de l’estimation de production en France entre 29 et 30 Mt suivant les analystes, c’est à Allemagne de voir sa production chuter à 20,2 Mt contre 23,1 Mt l’an dernier. Pour autant, les acheteurs ne sont pas présents alors que la parité €/$ toujours au dessus des 1,17 n’aide pas la compétitivité à l’exportation du blé européen.
En outre, les opérateurs sont dans l’attente du rapport USDA de mercredi qui tranchera sur ces estimations de production, notamment européenne et russe et le poids de chacune sur la balance des cours sur Euronext.
Le marché à l’exportation français restent très attentiste sur ces niveaux de parité, alors que le marché intérieure et notamment des fabricants d’aliments du bétail reste actif. Des achats sont visibles sur des volumes en blé fourrager. Nous restons neutre à baissier dans l’attente du rapport USDA de mercredi, attendu comme baissier avec un bilan mondial rehaussé qui ne devrait pas soutenir les cours du blé sur Euronext.
Avis de marché sur le blé : Neutre à Baissier (-3€/T cette semaine)
Marché Européen du Blé Tendre :
Éléments haussier:
Le ministère roumain de l’Agriculture publiait une récolte de 4,5 Mt sur 98% des surfaces, soit une baisse -20 % par rapport à l’année dernière.
Selon Destatis, la récolte de blé tendre en Allemagne est estimée à 20,2 Mt contre 23,1 Mt l’an dernier.
Le rapport américain GAIN estime une récolte française de blé entre 29,5 et 29,7 Mt et estime que la France exportera entre 13 et 15 Mt en 2020/21.
Éléments baissiers :
Rusagrotrans revoit à la hausse de 3,5 Mt son estimation de la production russe de blé à 81 Mt. La Commission Européenne publie des exportations de bé tendre européen vers les pays tiers en baisse de -68% sur le début de la campagne par rapport à la campagne précédente.
La parité €/$ proche des 1,17 n’aide pas la compétitivité des céréales européens sur la scène internationale. Le Gasc contractualise 295 000 tonnes de blé russe et 115 000 tonnes de blé ukrainien mercredi dernier.
Le disponible exportable russe est revue en hausse à 37 Mt.
Marché International du Blé Tendre :
Éléments haussiers :
Le phénomène de la Nina (faibles précipitations en Amérique du Sud et inversement en Australie) qui s’installe pourrait revoir à la baisse les estimations de production en Amérique du Sud.
Les ventes exports américaines de blé s’enregistrent à 379 949 tonnes dans les attentes des opérateurs.
Éléments baissiers :
Les fonds spéculatifs américains étaient nets vendeurs la semaine dernière ( -30 000 lots) en blé.
Le phénomène de la Nina (précipitations importantes en Australie et inversement en Amérique du Sud) hausse de l’estimation de la production proche des 32 Mt.
Selon le ministère russe, la moitié des surfaces russes sont récoltées avec un volume collecté de 53,4 Mt.
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