Comme anticipé depuis quelques mois maintenant, la commission européenne a dévoilé hier en début d'après midi la proposition des taxes à imputer aux imports de solutions azotées en provenance de Russie, des Etats Unis, et de Trinidad et Tobago.
Le but de cette taxe est d'arrêter la concurrence déloyale entre les producteurs européens et les importateurs hors UE. Les investigations ont été menées depuis maintenant plus de 6 mois.
Les propositions faites sont en % du prix CIF, c'est à dire rendu dans les ports européenns. Elles vont de 39.4% à 16.3%.
Cette proposition laisse à entendre que les russes vont êtres les plus taxés, ensuite les américains puis Trinidade et Tobago, hors ces taxes sont liées aux coûts de production dans chaque pays en corrélation avec le coût du gaz naturel.
Toutes les offres ont donc été suspendues pour une durée indéterminée. Les acteurs du marché vont donc maintenant réfléchir pour le réajustement de leurs offres respectives.
Les volumes contractualisés jusqu'à présent représentent un faible pourcentage par rapport aux utilisations annuelles de la solution azotée en France (20%)
Il reste donc gros à faire sur cette campagne avec des prix qui vont forcément ressortir (dans combien de temps ?) en nette hausse (+15-35€ ?) par rapport aux prix traités pendant une quinzaine de jours.
Il est aussi suspecté que les importateurs sujets à cette taxe ont profité du délai d'investigation pour augmenter très sensiblement les volumes importés en UE (20% en moyenne).
Le but était de faire un stock de marchandises pour pouvoir ensuite l'écouler sereinement lorsque la taxe entrera en vigueur.
Ce qui est sûr, c'est qu'il y aura des conséquences non négligeables de la part des acteurs impactés par cette taxe. Les acteurs européens seront certes avantagés sur ce produit, mais beaucoup de cartes restent dans les mains des compagnies et des pays impactés. Des mesures seront sans doute prisent rapidement pour contre-balancer ces dispositions.
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