Semaine 13

Résumé de la semaine

Les cours du blé ont faiblement progressé la semaine précédente sur Chicago (+0,53%) en venant clôturer à 4,7075$/boisseau. L’absence de nouvelles fondamentales ainsi qu’un renforcement du dollar face à l’€uro ajoutaient une pression baissière au blé américain.

Qui plus est, l’activité morose côté export n’est toujours pas en mesure d’apporter du soutien à la céréale. La demande mondiale pour le blé US reste faible donc limite, pour le moment, tout potentiel haussier à Chicago. Une hausse des stocks est à craindre pour cette campagne Outre-Atlantique. En revanche, les fortes pluies de ces dernières semaines ont engendré des inondations dans les plaines américaines ! Des stocks de blé sont déjà gorgés d’eau et devront être détruits prochainement car invendables en l’état. Si le Kansas venait à être impacté par ces inondations, le risque de dommages pourrait être plus conséquent.

Côté européen, l’affaiblissement de l’€uro face au dollar apportait un timide soutien aux cours du blé Euronext. En effet, un dollar plus fort renforce la compétitivité du blé européen sur le marché international. Qui plus est, les chargements portuaires conservent un rythme plus que correct et une franche accélération a été observée depuis début mars, en réaction avec la baisse du marché. Les acheteurs internationaux ne couvrent que le rapproché à l’heure actuelle afin de limiter leur demande en cette fin de campagne. La stratégie sous-jacente consiste à patienter d’ici les moissons, en espérant avoir des récoltes abondantes pour faire baisser les cours du blé sur la prochaine campagne. FranceAgrimer maintenait sa notation des cultures “bonnes à très bonnes” à 85% (vs 79% en 2018).

Scénario : Les cours sont venus tester plusieurs fois la résistance des 190€/tonne sans jamais la casser. Le mouvement de fond reste baissier. En cas de retour au-dessus des 190€/tonne, le blé pourrait aller chercher rapidement les 193,50€/tonne - 195€/tonne.

Avis : Baissier cette semaine !

prevision ble AnalyseMarche ComparateurAgricole sem13

Prisme marché semaine passée	Prisme marché de la semaine

Matrice marché blé

ÉLÉMENT HAUSSIER

ÉLÉMENT BAISSIER

FORCES

FAIBLESSES

Les exportations ukrainiennes de blé ont atteint 12,90Mt depuis le début de la campagne (vs 13,80Mt l’année dernière à la même date).
La hausse des exportations a tiré l’excédent agroalimentaire français en janvier dernier à 514 millions d’€uros, en hausse de 210 millions d’€uros par rapport à janvier 2018.
En Russie, les exportations de blé ont baissé entre le 14 et le 21 mars pour atteindre 336kt. Le total des ventes est de 30,06Mt depuis le début de la campagne, en avance par rapport à l’année précédente (+2,20%).

Un container de 22 tonnes de blé russe a été envoyé en Algérie pour que les meuniers puissent conduire des tests. C’est une réelle menace pour le blé français.
L’Algérie reste un marché hautement stratégique pour le blé français : 40% des exportations de blé vers pays-tiers sur les 10 dernières années. La menace russe pourrait être catastrophique pour le blé français.
Les exportations européennes en blé ont baissé sur la semaine du 17 mars à 440kt pour un cumul de 12,97Mt (vs 14,64Mt l’année dernière).
Selon Rusagrotrans, la Russie pourrait produire 79Mt de blé pour la campagne 2019/20.

OPPORTUNITÉS

MENACES

Les ventes américaines à l’export sont ressorties à 437,40kt sur la semaine du 08 au 14 mars. Attentes des opérateurs : [300 ; 675].
Taiwan a acheté 110kt de blé américain la semaine précédente pour des livraisons mai-juin 2019.
L’Arabie Saoudite a acheté 730kt d’orge fourragère à un prix moyen CAF de 211,86$/tonne. L’Union Européenne et l’Argentine devraient être les deux principales origines.
En Argentine, la Bourse de Rosario estime que le stock de blé est le plus bas depuis 16 ans (5,20Mt).
De graves inondations ont frappé le Midwest aux US. Les stocks de céréales sont désormais gorgés d’eau donc invendables !